Lincroyable histoire du soldat amĂ©ricain qui a sauvĂ© 75 personnes sans toucher Ă  une arme en 1945 RepĂ©rĂ© par Vincent ManilĂšve — 6 novembre 2016 Ă  17h58 Le rĂ©alisateur PubliĂ© le 02/03/2022 2102 Article rĂ©digĂ© par B. Delombre, L. Feuillebois - France TĂ©lĂ©visions Les civils s’organisent pour rĂ©sister et n’hĂ©sitent pas parfois Ă  dĂ©fier l’armĂ©e russe et ses chars. Ainsi, Ă  plusieurs reprises, des habitants ont tentĂ© de bloquer Ă  main nue les convois russes. Les soldats ont rĂ©pliquĂ© en tirant en l’air. À Melitopol dans le sud de l’Ukraine, un convoi russe est stoppĂ© par des civils non-armĂ©s. Face Ă  la foule rĂ©voltĂ©e, un soldat tire en l’air. Puis un camion s’approche, tente de forcer le passage, klaxonne, mais rien n’y fait. À main nue, la foule repousse le char, qui finit par reculer. Des scĂšnes de rĂ©sistance qui se dĂ©roulent chaque jour en Ukraine, illustration d’un peuple prĂȘt Ă  tout pour dĂ©fendre son pays, malgrĂ© la peur. Dans une ville de l’est, des soldats russes sont insultĂ©s au milieu de la foule. "Vous ĂȘtes la honte, dĂ©gagez !", leur lance-t-on. Mais les soldats transmettent au maire un ultimatum soit ils se rendent, soit ils dĂ©truisent la ville. Les habitants approuvent un combat. Cependant, souvent, ces combats se font Ă  armes inĂ©gales. À Enerhodar Ukraine, des centaines d’habitants ont Ă©rigĂ© des pneus pour Ă©viter que les Russes pĂ©nĂštrent dans la ville. "Je suis reconnaissant et stupĂ©fait du courage et de l’hĂ©roĂŻsme que nous montrons. On est sorti sans armes et on a construit une chaĂźne humaine de plus d’un kilomĂštre", dit un Ukrainien. MalgrĂ© tout, ce ne sera pas suffisant pour cette fois. Les sujets du JT JT de 20h du mercredi 2 mars 2022 Guerre en Ukraine Kharkiv, deuxiĂšme ville du pays, sous les bombes Guerre en Ukraine Kiev se prĂ©pare Ă  rĂ©sister Guerre en Ukraine le conflit se poursuit sur plusieurs fronts Guerre en Ukraine un concert pour galvaniser les troupes sĂ©paratistes pro-russes Guerre en Ukraine un Ă©lan de solidaritĂ© en France Guerre en Ukraine les petites entreprises françaises s’alarment Hausse du prix des carburants la difficultĂ© des travailleurs dĂ©pendant de la voiture Pouvoir d'achat l'inflation fait flamber les prix dans les supermarchĂ©s Assassinat du prĂ©fet Erignac Yvan Colonna violemment agressĂ© par un autre dĂ©tenu "Au cƓur de la campagne" Ă  Roanne, des habitants partagĂ©s sur le vote Guerre en Ukraine Emmanuel Macron s’est exprimĂ© devant les Français Discours d'Emmanuel Macron les rĂ©actions des candidats Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle DĂ©cĂšs de Jean-Pierre Pernaut, le prĂ©sentateur star du journal de 13 Heures de TF1 À propos du JT L'Ă©quipe de la semaine RĂ©daction en chef Elsa Pallot RĂ©daction en chef-adjointe SĂ©bastien Renout, Anne Poncinet, Arnaud Comte Responsable d’édition Delphine Moninot Joker Karine Baste L'Ă©quipe du week-end RĂ©daction en chef Franck Genauzeau RĂ©daction en chef-adjointe IrĂšne BĂ©nĂ©fice, Willy Gouville, Jean-François Monier Responsable d’édition Jean-Louis Gaudin Joker Thomas Sotto Abonnement Newsletter le JT de 20h Tous les jours, recevez directement votre JT de 20H Abonnement Newsletter France TĂ©lĂ©visions utilise votre adresse email afin de vous adresser des newsletters. articles sur le mĂȘme thĂšme TotalEnergies cĂšde du terrain en Russie Gaz russe la ville de La Haye, oĂč siĂšgent gouvernement et parlement nĂ©erlandais, ne parvient pas Ă  rĂ©silier son contrat avec Moscou La Russie empĂȘche l'adoption d'un texte de l'ONU sur le dĂ©sarmement nuclĂ©aire Guerre en Ukraine "la situation reste trĂšs risquĂ©e et dangereuse" Ă  la centrale de Zaporijjia, prĂ©vient Volodymyr Zelensky VidĂ©o Ce que rĂ©pond le ministre indien des Affaires Ă©trangĂšres aux pays qui l’accusent d'acheter du gaz russe Vu d'Europe Franceinfo sĂ©lectionne chaque jour des contenus issus de mĂ©dias audiovisuels publics europĂ©ens, membres de l’Eurovision. Ces contenus sont publiĂ©s en anglais ou en français. Lecombat est de plus en plus rude pour tous les chrĂ©tiens qui sont des soldats de Christ. Nous sommes lĂ  avec nos forces que Dieu nous donne, certes elles sont tres faibles pour certains, mais ne perdez pas courage. Rien n'est encore jouer tant que vous ĂȘtes toujours debout ! Ephesiens 6:13 C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir rĂ©sister À Sissonne, dans l’Aisne, une ville fictive de 5 000 habitants permet aux soldats français revenus de missions de s’entraĂźner dans les conditions du combat cƓur des 6 000 hectares du camp militaire de Sissonne Aisne se dresse la ville de JeoffrĂ©court. On y trouvera une zone pavillonnaire, avec ses maisons et jardins, une zone industrielle, avec ses entrepĂŽts, un centre-ville avec sa mairie, sa gare, ses commerces. Les bĂątiments sont vrais, en dur, avec des vrais couloirs, des vraies piĂšces, des vrais volets ou rideaux de fer. Rien de plus banal, en somme, sauf que 
 tout est fictif. JeoffrĂ©court est en effet une vraie-fausse ville qui permet aux soldats de retour de mission de s’entraĂźner dans les conditions rĂ©elles du combat en environnement urbain. Ce jour-lĂ , la compagnie du deuxiĂšme rĂ©giment d’infanterie de marine doit prendre et sĂ©curiser le centre-ville. "C’est chaud en terme de rĂ©alisme on est complĂštement dedans, dĂ©crit le capitaine David. On est sur un combat de haute, voire de trĂšs haute intensitĂ©." On dispose des moyens avec lesquels on partirait en opĂ©ration, face Ă  un ennemi actif qui se rĂ©articule en fonction de notre intensitĂ©. Capitaine Davidfranceinfo L'ennemi vit Ă  demeure Ă  JeoffrĂ©court. Ou quasi ces soldats qui mĂšnent la vie dure aux marsouins du 2e Rima connaissent la ville, ses caches, ses points hauts par cƓur. C'est l'essence du combat urbain dĂ©loger des hommes armĂ©s d'un terrain qui n'a plus de secrets pour eux. Aussi, pour cette vraie-fausse "Forad" "force adverse", l’objectif est que ceux qui s'entraĂźnent en bavent. "Le but est de faire de la perte de façon intelligente, indique le sergent-chef Julien. Si un entraĂźnĂ© est sur une ouverture mais mal postĂ©, nous le prenons Ă  partie pour lui dire 'Attention, en rĂ©el, tu serais dĂ©truit
'" Dans les rues fictives de JeoffrĂ©court, les soldats français s’entraĂźnent au combat urbain Ă©couter "Avec un systĂšme simulation laser, explique le commandant Sekou, chef adjoint du bureau entraĂźnement et instruction, on arrive Ă  reproduire les effets du champ de bataille, que ce soit sur les morts, les blessĂ©s, les effets des armes etc. C’est une expĂ©rience vĂ©cue. On n’est pas dans un laser game. C’est un exercice de 96 heures non-stop, sans pause tactique ni pause dĂ©jeuner, c’est du combat jour et nuit." L'exercice est intense. Et malgrĂ© un rapport de force favorable de 6 pour 1, minimum nĂ©cessaire pour une opĂ©ration rĂ©elle, la prise du centre-ville est longue. La compagnie est jeune, moins expĂ©rimentĂ©e que d'autres venues auparavant. Mais quel que soit le niveau d'aguerrissement des fantassins qui s'entraĂźnent ici, ils ne progressent pas comme dans les films, Ă  fond, sans s'arrĂȘter. Une idĂ©e reçue Ă  oublier "Dans un film on veut de l’action, que cela avance, explique le capitaine Martin, qui dirige les instructeurs sur le terrain. Ici, il y a parfois un peu de temps d’attente, le temps que les appuis se mettent en place, que les sections sĂ©curisent leur zone. Tous les enseignements des engagements en zone urbaine, c’est que l’on a un rythme plus lent 100 mĂštres Ă  l’heure. Il faut reconnaĂźtre tous les bĂątiments, prendre en compte leur hauteur, les zones souterraine. C’est moins rapide que dans les films c’est la rĂ©alitĂ©." À la fin de chaque journĂ©e, pendant que ses soldats restent dans la ville, l'officier du 2e Rima se rend Ă  la "trois alpha" "analyse aprĂšs action", un dĂ©briefing de ce qu'il a rĂ©ussi ou pas dans son approche tactique. "On ne ment pas on dit la vĂ©ritĂ© sur ce qu’il s’est passĂ©, commente le capitaine GrĂ©gory, le chef du centre opĂ©rations. On souligne ce qui ne s’est pas bien passĂ©, ce qui a Ă©tĂ© mal exĂ©cutĂ©, en l’illustrant avec les vidĂ©os des cameramen qui sont sur le terrain pour appuyer les points saillants." Nous faisons attention Ă  maintenir un lien fort entre les instructeurs et les entraĂźnĂ©s. On cherche davantage Ă  convaincre qu’à ĂȘtre saignant. Capitaine GrĂ©gory, le chef du centre opĂ©rationsfranceinfo Les visages sont marquĂ©s, Ă  la fin de la journĂ©e les rues sont jonchĂ©es de douilles, parsemĂ©es de traces de suies lĂ  oĂč les grenades ont explosĂ©. JeoffrĂ©court n'est qu'un des villages d'exercice du Cenzub centre d'entrainement aux actions en zone urbaine de Sissonne, oĂč entre les soldats Ă  aguerrir, ceux qui jouent les adversaires, les instructeurs et l'encadrement, plus de 500 personnes sont sur le terrain. Chaque session de 15 jours revient Ă  prĂšs d'un million d'euros.
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Cest court la jeunesse Mais ils n'y pensaient pas Ils Ă©taient lĂ  Il fallait y ĂȘtre Alors ils ont tenu Autant qu'ils ont pu Jusqu'au bout de leurs derniĂšres forces C'Ă©tait pas la guerre Pas vraiment la guerre Mais c'Ă©tait la mort Soldats sans armes Soldats sans visages Ils mourraient dans l'ombre Sans dire leur nom Ils se battaient sans pitiĂ©, sans merci, sans fusil Ils se battaient,

La guerre Ă©tait perdue On la croyait perdue La drĂŽle de guerre Mais eux ils ont pensĂ© Qu'il y avait Quelque chose Ă  faire Et les voilĂ  partis Pour la longue nuit La suite des paroles ci-dessous Accueillant le meilleur et le pire Les fleurs de la gloire Mais les reprĂ©sailles Et la peur aussi Soldats sans armes Soldats sans visages Ils vivaient dans l'ombre Sans dire leur nom Ils se battaient sans pitiĂ©, sans merci, sans fusil Ils se battaient, se battaient, se battaient Ils allaient y laisser La suite des paroles ci-dessous Leurs plus belles annĂ©es C'est court la jeunesse Mais ils n'y pensaient pas Ils Ă©taient lĂ  Il fallait y ĂȘtre Alors ils ont tenu Autant qu'ils ont pu Jusqu'au bout de leurs derniĂšres forces C'Ă©tait pas la guerre Pas vraiment la guerre Mais c'Ă©tait la mort Soldats sans armes Soldats sans visages Ils mourraient dans l'ombre Sans dire leur nom Ils se battaient sans pitiĂ©, sans merci, sans fusil Ils se battaient, se battaient, se battaient Les internautes qui ont aimĂ© "Soldats sans armes" aiment aussi

Ceretard est Ă©galement perceptible dans la majoritĂ© des travaux consacrĂ©s exclusivement aux femmes de la RĂ©sistance, oĂč l’attention s’est ici encore centrĂ©e uniquement sur les femmes ayant servi dans des organisations de la RĂ©sistance et dans les Forces françaises de l’intĂ©rieur (FFI), c’est-Ă -dire les maquis, corps francs, etc., au dĂ©triment de celles incorporĂ©es aux FFL
Maman, Dieu m’a appelĂ© pour aller faire le djihad. » Un enfant en tenue militaire se tient droit, le visage fier. S’appuyant sur un fusil d’assaut, il fait face Ă  une femme assise, enveloppĂ©e d’un niqab noir. D’une voix fluette, elle veut le dissuader N’y va pas ! Tu es toujours un enfant. Tu dois vivre et rester Ă  mes cĂŽtĂ©s. »Le garçon reprend de plus belle, tel un automate Nous devons accepter l’appel des houthistes 
 Nous devons nous sacrifier pour offrir aux gĂ©nĂ©rations futures une vie de paix et d’honneur. » Sur l’estrade, il mime des scĂšnes de guerre. Accroupi, l’arme Ă  bout de bras, visant des ennemis, il finit par s’écrouler, comme atteint par une balle.→ REPORTAGE. Au YĂ©men, la bataille dĂ©cisive de MaribLa voix d’un narrateur prend le relais Son enfant a Ă©tĂ© tuĂ© sur le front et lui est revenu en martyr, dit-il. Son corps enveloppĂ© de fiertĂ© et de dignitĂ© rĂ©jouit sa mĂšre qui le saupoudre de parfum et de fleurs, comme si elle avait prĂ©parĂ© le jour de son mariage. » Dans une ultime scĂšne macabre, la comĂ©dienne se saisit de l’arme de son fils et la tend Ă  son second enfant, plus petit, plus enfants, figures ordinaires des lignes de frontsLa piĂšce » se joue Ă  Sanaa, Ă  l’école primaire Al-Asriyah, au Yemen. Une cinquantaine d’enfants assistent ce jour-lĂ  Ă  la partition ordinaire de la propagande houthiste. L’évĂ©nement est filmĂ© par la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision du ministĂšre de l’éducation des houthistes YECTV. Ce canal diffuse rĂ©guliĂšrement ce genre de saynĂštes jouĂ©es par des Ă©coliers enfant-soldat Ă  Sayun, au YĂ©men. / Mattia Velati/pour La Croix Depuis le dĂ©but du conflit, fin 2014, les rebelles auraient employĂ© 35 000 enfants-soldats, selon le gouvernement central yĂ©mĂ©nite, dont prĂšs de 4 000 ĂągĂ©s de moins de 11 ans. Actuellement, plus de 6 700 seraient dĂ©ployĂ©s en premiĂšre ligne sur les fronts les plus violents. Dans les batailles d’Aden, en 2015, ou Ă  Marib aujourd’hui, les enfants sont devenus des figures ordinaires des lignes de fronts. Conducteurs de vĂ©hicules militaires, snipers, chair Ă  canon ou tortionnaires, rien ne leur est Ă©pargnĂ©. Quand vous ĂȘtes face Ă  eux, vous rĂ©flĂ©chissez avant de tirer »Ala, soldat engagĂ© contre les houthistesAla vit avec leur visage. Quand la nuit tombe sur Aden, ils viennent le hanter. EngagĂ© volontaire pendant quatre mois en 2015 dans la rĂ©sistance contre les houthistes, cet homme dit n’avoir combattu, malgrĂ© lui, que des enfants. Il y en avait tellement. » Assis sur le banc usĂ© d’un restaurant du quartier d’Al-Shabbat, il montre au loin des bĂątiments effondrĂ©s ou trouĂ©s par les balles. On ne voyait pas ou peu de soldats houthistes adultes. Ils Ă©taient toujours en retrait, dans les salles de commandement. Pourquoi ? Parce que les enfants-soldats, quand vous ĂȘtes face Ă  eux, vous rĂ©flĂ©chissez avant de presser la dĂ©tente ! Et puis ils sont agiles et traversent plus facilement les rues sous le feu des balles. VoilĂ  pourquoi les houthistes en ont dĂ©ployĂ© autant Ă  Aden
 », stratĂ©gie militaire de l’emploi des enfants Tu vois ce bĂątiment, lĂ  ? Ça s’est passĂ© juste derriĂšre. Un ami s’est fait tuer par un enfant-soldat houthiste qu’on a fini par capturer. Il ne montrait aucune peur. Il disait qu’il Ă©tait venu Ă  Aden se battre contre les juifs et les AmĂ©ricains. On l’a livrĂ© au pĂšre de notre ami martyr qui a exĂ©cutĂ© l’enfant
 » Ala marque une pause. Ses yeux trahissent une immense tristesse. J’ai recroisĂ© le pĂšre de mon ami, il est devenu fou aprĂšs ça. Il n’est plus lui-mĂȘme. »Une source houthiste du gouvernorat d’Ibb dĂ©taille la stratĂ©gie militaire de l’emploi des enfants Pour des offensives, on envoie une premiĂšre vague d’enfants puis une seconde pour Ă©puiser l’adversaire. C’est seulement lors de la troisiĂšme phase d’attaque que nous envoyons nos soldats adultes plus entraĂźnĂ©s. »DĂ©but 2015, la coalition affrontant les houthistes, dirigĂ©e par l’Arabie saoudite, Ă©tablit un semblant de cadre les enfants-soldats capturĂ©s ne seront plus exĂ©cutĂ©s, mais serviront de monnaie d’échange pour libĂ©rer des prisonniers de guerre ou seront envoyĂ©s dans des centres de garçons aux regards dursÀ Marib, derniĂšre grande ville tenue par le gouvernement dans le nord du pays, oĂč la bataille fait rage depuis des mois, 2 000 enfants-soldats houthistes sont morts », rĂ©vĂšle Marwan Ali Noman, reprĂ©sentant du YĂ©men auprĂšs de l’ONU. C’est l’organisation humanitaire royale saoudienne KSRelief qui accueille ceux qui ont Ă©tĂ© les tribus ou l’armĂ©e nationale dĂ©fendant la ville acheminent au centre ces garçons aux regards durs. Dans un bĂątiment Ă  la localisation tenue secrĂšte, aux murs hauts, Ă  la porte dorĂ©e gardĂ©e par un soldat adulte avec Kalachnikov, professeurs et psychologues tentent de les ramener Ă  leur enfance, de les aider Ă  retrouver une vie les murs d’un Ă©tablissement tenu secret oĂč les enfants-soldats sont recueillis, des dessins expriment les traumatismes qu’ils ont endurĂ©s. / Mattia Velati/pour La Croix Petit terrain de football, fresques enfantines, cours de musique, de chants et de danses traditionnels
 Moharam Al-Mahmoud, directeur de l’établissement, fait visiter les lieux Au total, nous en avons accueilli 531, dit-il. En ce moment, nous en avons 25. Nous les gardons ici trois mois, on leur redonne des fondamentaux Ă©ducatifs et un soutien psychologique. »→ ENTRETIEN. Aide aux dĂ©placĂ©s Sans financement on est obligĂ© de faire des choix »Sur les murs de la salle de loisirs, des dessins sont accrochĂ©s des bonshommes aux visages biscornus, aux corps rectilignes, montĂ©s sur des chars ou des pick-up mitrailleuses. Certains Ă©changent des tirs, d’autres versent des larmes ou dĂ©truisent une maison. Les traumatismes sont au bout de chaque trait de crayon. Une professeure d’anglais confie Il m’est arrivĂ© de me sentir en danger physiquement. Certains ont Ă©tĂ© soldats quelques annĂ©es et grandissent rapidement
 Mais ce groupe-lĂ  est plus calme. »L’idĂ©e d’un accĂšs direct au paradisMohammed, Maazen et Nasr dĂ©jeunent en silence avec d’anciens compagnons du front. Ils viennent respectivement de Sanaa et de Bidbedah. Le premier a servi quand il avait 11 ans et les deux autres, cousins, en avaient a Ă©tĂ© forcĂ© de combattre alors qu’il n’avait que 11 ans. Aujourd’hui, il essaie de se reconstruire, Ă  14 ans. / Mattia Velati/pour La Croix Mohammed commence son rĂ©cit sous le regard d’une enseignante et de ses deux copains. Sa voix est basse, les mots manquent Les houthistes ont emprisonnĂ© mon pĂšre pendant un an et six mois. Pour Ă©viter qu’ils ne l’exĂ©cutent, ils m’ont forcĂ© Ă  rejoindre leur armĂ©e. J’ai reçu un entraĂźnement militaire de trois mois. On apprenait Ă  dĂ©monter les Kalachnikov, Ă  les nettoyer, Ă  tirer. Les instructeurs Ă©taient brutaux. Ils criaient beaucoup. » Beaucoup de mes amis ont Ă©tĂ© tuĂ©s, dont un juste en face de moi »Mohammed, ancien enfant-soldatEn 2018, l’enfant est dĂ©pĂȘchĂ© sur le front montagneux de Nihm, Ă  40 km Ă  l’est de Sanaa. Les ennemis Ă©taient si proches, et nous les enfants Ă©tions placĂ©s en premiĂšre ligne. Il y avait beaucoup de bombardements d’avion, et des morts partout
 Je me souviens du bruit des explosions. Beaucoup de mes amis ont Ă©tĂ© tuĂ©s, dont un juste en face de moi. » Maazen et Nasr, eux, ont combattu Ă  Harib, le front sud de Marib. Les cousins avaient Ă©tĂ© attirĂ©s par les armes, les promesses financiĂšres et l’idĂ©e d’un accĂšs direct au paradis. Une fois dĂ©ployĂ©s sur le front, ils dĂ©chantent, veulent s’enfuir. On attendait le moment opportun. Le dĂ©clic a Ă©tĂ© la mort d’un ami sous nos yeux d’une balle dans la tĂȘte. »Le gouvernement emploie aussi des enfants-soldatsLe directeur revient. Il tient deux gourmettes en fer sur lesquelles des chiffres sont grossiĂšrement inscrits. Ces numĂ©ros de matricules appartenaient aux enfants. Selon eux, ils Ă©taient censĂ©s ĂȘtre leur clĂ© pour le paradis. En rĂ©alitĂ©, ces codes devaient indiquer, en cas de mort sur le front, que ces enfants-soldats appartenaient bien aux houthistes », rĂ©torque le directeur, dans un grand lapsus, avouant indirectement que la coalition et le gouvernement en emploient Ahmed Al-Moayad, figure du mouvement Ansar Allah – la branche politique et culturelle des houthistes – nie tout recrutement militaire de mineurs. La guerre est trĂšs Ă©prouvante. Il faut marcher plusieurs kilomĂštres, escalader des montagnes porter des armes trĂšs lourdes. Pensez-vous que les enfants peuvent endurer cela ? »L’homme clĂŽt la conversation d’une photo. Un enfant, tout sourire, en treillis militaire de l’armĂ©e nationale, drapeau du YĂ©men au second plan, manipule une mitrailleuse. Car si l’Arabie saoudite finance le centre de rĂ©habilitation d’enfants-soldats de Marib, elle en emploie Ă©galement, tout comme le jeunes membres de la tribu de Bani Shaddad Ă  Raghwan, au YĂ©men, en 2021. / Mattia Velati/pour La Croix Dans le camp gouvernemental, l’appel au sacrifice dĂšs le plus jeune ĂągePour une fois, la ligne de front est calme Ă  Jabal Murad. Des dizaines de guerriers sont descendus des hauteurs aux roches striĂ©es du sud de Marib. Kalachnikovs en bandouliĂšre, keffiehs poussiĂ©reux sur la tĂȘte et vestes Ă  munition sur les Ă©paules, ils saluent un Ă  un le cheikh Mufarah Buhaibeh, chef de la 26e brigade d’infanterie, assis dans son grand salon ornĂ© de coussins et de tapis sont des adolescents, ĂągĂ©s de treize ans, quinze tout au plus. Les mines sont graves, marquĂ©es par sept annĂ©es de dĂ©fense acharnĂ©e des plaines sĂšches et des montagnes inhospitaliĂšres alentours. Nous sommes de valeureux dĂ©fenseurs et nous ne laisserons pas les Houthistes entrer sur notre territoire. On se battra jusqu’à notre dernier souffle », marmonne le chef de tribu, 65 ans mais la poignĂ©e de main encore ferme, qui a perdu quatre de ses six fils depuis le dĂ©but de la guerre.→ ENQUÊTE. Les enfants, otages innocents des conflits armĂ©sLes tribus forment une ceinture de sĂ©curitĂ© autour de Marib et sont donc en premiĂšre ligne des violents affrontements avec les rebelles houthistes. Enfants et adolescents participent Ă  l’effort de guerre, faisant parfois face sur les lignes de fronts Ă  d’autres du mĂȘme Ăąge qu’eux. Abdallah Ali Al Fajaghamy, soldat au visage creux du clan Mourad, assure pourtant que notre tribu n’envoie pas d’enfants sur le front avant leurs 18 ans ». Les mineurs armĂ©s aperçus ici et lĂ  sur les fronts d’al-Jouba et de Raghwan ne seraient-ils tous que des Ă©lĂ©ments de soutien logistique ? Une source de revenus pour les tribus appauvries »Les tribus de Marib, comme partout au YĂ©men, ont toujours associĂ© leurs enfants Ă  l’univers Ă©pique de la guerre. Avant mĂȘme le dĂ©but de cette guerre en 2014, les enfants-soldats Ă©taient souvent enrĂŽlĂ©s dans des unitĂ©s rĂ©guliĂšres de diverses branches de l’armĂ©e, assure Fernando Carvajal, ancien membre du groupe d’experts du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies sur le YĂ©men. Que ce soit en tant que soldats opĂ©rationnels ou en tant que soldats fantĂŽmes de simples noms sur des listes, ils reprĂ©sentaient Ă  la fois une source de revenus pour les tribus appauvries mais aussi un lien de loyautĂ© entre le cheikh tribal et le rĂ©gime. Et pour l’État, il Ă©tait moins coĂ»teux d’absorber les enfants des tribus dans l’armĂ©e que de rĂ©ellement redistribuer les richesses. »De jeunes membres de la tribu de Bani Shaddad Ă  Raghwan. / Mattia Velati/pour La Croix Au sein des tribus, ce recrutement assure un lien de loyautĂ©. Les familles en attendent un revenu supplĂ©mentaire et peuvent aussi bĂ©nĂ©ficier de munitions et d’armes allouĂ©es Ă  leur enfant pendant sa formation, qui peuvent ĂȘtre conservĂ©es ou revendues aprĂšs. Alors qu’un quart de la population active est au chĂŽmage et ne peut subvenir aux besoins de base, la pauvretĂ© a Ă©tĂ© amplifiĂ©e par la crise sanitaire de 2020. J’en engage toujours plus car la situation Ă©conomique au YĂ©men se dĂ©tĂ©riore »Un rabatteurProfitant de la misĂšre, un marchĂ© noir d’enfants-soldats s’est constituĂ© dĂšs 2015 dans les territoires contrĂŽlĂ©s par le gouvernement, notamment Ă  TaĂ«z et Marib, places fortes des rabatteurs. L’un d’eux, refusant toute rencontre physique, explique via une messagerie. Nous sommes payĂ©s par le royaume d’Arabie saoudite pour recruter des soldats. Ils me donnent entre 500 Ă  1 000 rials par recrue » entre 115 et 230 €, NDLR. Le trafiquant avoue engager, Ă  Marib, enfants et adultes, sans distinction. Les mineurs sont prĂȘts Ă  aller se battre pour 2 000 rials saoudiens payĂ©s tous les trois ou quatre mois. J’en engage toujours plus car la situation Ă©conomique au YĂ©men se dĂ©tĂ©riore. »Pas de rapatriement des corpsUn autre rabatteur, basĂ© lui Ă  Taez, raconte que ce salaire permet aux familles de l’enfant de vivre dans la dignitĂ© ». Les dirigeants saoudiens ont une stratĂ©gie bien huilĂ©e pour envoyer des enfants protĂ©ger leur frontiĂšre, explique-t-il. Ils leur versent une somme Ă  envoyer Ă  leur famille avant mĂȘme de combattre. Ils savent que cela va attirer d’autres familles du village ou du camp. »Les rabatteurs prospectent dans les camps de dĂ©placĂ©s, nombreux Ă  Marib, une ville qui a absorbĂ© plus d’un million de dĂ©placĂ©s depuis sept ans. Les enfants sont ensuite rassemblĂ©s Ă  Seiyoun, dans la rĂ©gion mĂ©ridionale de l’Hadramaout, Ă  l’abri des regards. Partant de l’est du YĂ©men, ils entrent dans le territoire saoudien pour ĂȘtre plus tard redĂ©ployĂ©s au nord-ouest du YĂ©men, Ă  quelques kilomĂštres des frontiĂšres saoudiennes, sur des zones d’accrochages particuliĂšrement sanglantes telles que Kitaf ou encore Al-Baqaa. La plupart ne reviendront membres de la tribu de Bani Shaddad Ă  Raghwan. / Mattia Velati/pour La Croix En cas de dĂ©cĂšs sur le front, l’Arabie saoudite ne prĂ©voit aucun rapatriement des corps. Les cadavres sont laissĂ©s Ă  l’abandon, dissous Ă  l’acide par leurs camarades ou enterrĂ©s dans des cimetiĂšres de rĂ©fugiĂ©s dans les villes saoudiennes de Najran, Jizan et Sabya. Des parpaings sans nom font office de stĂšles. Pas un seul cadavre d’enfant-soldat mort au combat n’est revenu Ă  ma connaissance », confirme l’un des deux rĂ©gimes se dĂ©douanent Plusieurs centaines d’enfants se battent Ă  la frontiĂšre saoudienne au profit de la coalition, qui ne les commande pas directement, prĂ©ciseTawfiq Al-Hamidi, avocat, responsable de l’ONG Sam Organization for Rights and Freedoms, et auteur du rapport Border incineration ». Le tiers qui les recrute et les officiers Ă  qui ils obĂ©issent sur place sont toujours des mercenaires, non liĂ©s juridiquement aux structures officielles des ministĂšres yĂ©mĂ©nite et saoudien de la dĂ©fense. » Ainsi, il est possible aux deux rĂ©gimes de se dĂ©douaner. Car l'article 45 de la loi yĂ©mĂ©nite de 2002 sur les droits de l'enfant est clair l'utilisation ou le recrutement de tout individu ĂągĂ© de moins de 18 ans dans un conflit armĂ© est interdit. Quelqu’un l’a manipulĂ© et l’a convaincu d’aller se battre pour de l’argent »Safia Hassan, mĂšre d’un enfant-soldatDans le quartier de CratĂšre Ă  Aden, Safia Hassan caresse de sa main la photo de son fils, dans l’obscuritĂ© de son modeste logis. Ibrahim Hassan Deeni Ă©tait parti, encore mineur, se battre au nord, Ă  la frontiĂšre saoudienne. Quelqu’un l’a manipulĂ© et l’a convaincu d’aller se battre pour de l’argent », se lamente-t-elle. Un jour, elle apprend que son fils a sautĂ© sur une mine. BlessĂ© lĂ©gĂšrement, il aurait Ă©tĂ© abandonnĂ© sur place en pleine offensive ans ont passĂ© et elle attend toujours un signe de vie. De nombreux enfants sont recrutĂ©s parmi les tribus pour rejoindre l’armĂ©e. / Mattia Velati/pour La Croix J’ai retrouvĂ© le chef saoudien de la brigade dans laquelle combattait mon fils, raconte-t-elle. Il m’a conseillĂ© de ne pas trop espĂ©rer le revoir, qu’il avait sĂ»rement changĂ© de camp sous prĂ©texte qu’il se battait pour de l’argent. Qu’est-ce qu’une mĂšre peut ressentir face Ă  tout cela ? Je ne suis ni sur terre, ni dans le ciel, je suis perdue », crie-t-elle d’une voix enrouĂ©e. Des enfants recrutĂ©s par Al-Qaida et DaechEn septembre 2020, l'Ă©quipe d'experts du YĂ©men des Nations unies, dans son troisiĂšme rapport prĂ©sentĂ© au Conseil des droits de l'homme, a aussi Ă©pinglĂ© le gouvernement yĂ©mĂ©nite pour avoir recrutĂ© des enfants dans un autre conflit, contre les sĂ©paratistes du Conseil de transition du Sud CTS. Ala, un ancien soldat volontaire de la rĂ©sistance d’Aden se souvient avoir affrontĂ© des enfants houthistes. Mais il souligne avoir Ă©galement combattu aux cĂŽtĂ©s d’enfants recrutĂ©s par Al-Qaida et Daech. → ANALYSE. Au YĂ©men, sept ans d’une guerre sans issue Quand les mosquĂ©es ont commencĂ© Ă  appeler au djihad, toutes les familles pleuraient et poussaient leurs enfants Ă  dĂ©fendre leur ville au prix de leur sang, dĂ©crit-il. Les soldats d’Al-Qaida et de Daech Ă©taient aussi des enfants ! Chez nous, parmi les volontaires, il y en avait beaucoup Ă©galement. On en a renvoyĂ© certains chez eux mais ils nous rĂ©pondaient qu’il Ă©tait temps pour eux de mourir. Tous ces enfants morts
 Je revois tout ce sang
 Ils avaient toute leur vie devant eux. Pourquoi voulaient-ils mourir ? »
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Ilest mot il y a quelques jours dans des combats au nord de Kyiv. Ses funérailles étaient célébrées ce dimanche dans la capitale ukrainienne, en présence de sa famille et ses frÚres d'armes.

L'Ukraine utilise cette technologie pour identifier et contacter les familles des soldats russes morts. Un moyen de contester la propagande du Kremlin en rĂ©vĂ©lant l'ampleur du carnage, mais qui s'appuie sur une mĂ©thode critiquĂ©e."Nous n'abandonnons pas les nĂŽtres." C'est l'un des slogans utilisĂ©s par les Russes qui prĂ©sentent la guerre en Ukraine comme une opĂ©ration de soutien aux minoritĂ©s russophones ukrainiennes, reprenant la propagande du Kremlin. Pourtant, depuis le dĂ©but du conflit, Kiev affirme que Moscou refuse de rĂ©cupĂ©rer les dĂ©pouilles de ses soldats tombĂ©s au combat. "Les autoritĂ©s russes ne veulent pas de ces corps", affirmait la Vice-PremiĂšre ministre ukrainienne, Iryna Vereshchuk, au Guardian* en mars. Il a fallu attendre le 4 juin pour que les deux pays reconnaissent publiquement un premier Ă©change de corps, mĂȘme si d'autres semblent avoir eu lieu de maniĂšre moins officielle, selon des mĂ©dias ukrainiens*. >> Guerre en Ukraine suivez notre direct Les pays en guerre ont l'obligation de rechercher, rĂ©cupĂ©rer et identifier les corps des victimes "sans dĂ©lai", comme le prĂ©voient les conventions de GenĂšve*. Or Moscou n'a pas actualisĂ© son bilan officiel 1 351 victimes depuis le 25 mars et ne fournit pas non plus Ă  l'Ukraine de liste de ses disparus. Or, ces corps peuvent ĂȘtre difficiles Ă  identifier, parce qu'ils ont Ă©tĂ© dĂ©gradĂ©s par les combats, par la dĂ©composition ou parce qu'ils ne portaient pas de documents d'identitĂ©. Pour leur redonner un nom, l'Ukraine a choisi de se tourner vers une technologie controversĂ©e la reconnaissance faciale. "Nous utilisons l'intelligence artificielle pour chercher les comptes de rĂ©seaux sociaux de soldats russes morts Ă  partir des photos de leur corps", expliquait dĂšs le mois de mars le ministre de la Transformation numĂ©rique, Mykhailo Fedorov, sur Telegram en ukrainien. "Ceux qui ont accĂšs Ă  ces logiciels peuvent y rentrer une photo d'un soldat russe et il les renverra vers les images les plus similaires, avec un lien vers leur source, comme un profil sur les rĂ©seaux sociaux", explique ThĂ©odore Christakis, chercheur spĂ©cialiste de l'intelligence artificielle Ă  l'UniversitĂ© Grenoble Alpes. Encore faut-il que les noms des soldats parviennent jusqu'aux familles en Russie. DĂšs le dĂ©but du conflit, Kiev a Ă©tabli plusieurs plateformes pour regrouper les noms et les images des morts ou prisonniers russes identifiĂ©s par le logiciel un site nommĂ© Cherchez les vĂŽtres en russe, une chaĂźne Telegram associĂ©e et une ligne tĂ©lĂ©phonique appelĂ©e "Revenir en vie d'Ukraine" qui avait dĂ©jĂ  reçu plusieurs centaines d'appels au 27 fĂ©vrier, selon le Parlement ukrainien*. Le site Cherchez les vĂŽtres a rapidement Ă©tĂ© bloquĂ© en Russie, mais les internautes peuvent y accĂ©der via un VPN. Les autoritĂ©s ukrainiennes contactent aussi directement les familles qu'elles ont pu retrouver, explique Mykhailo Fedorov sur CNN*. Des groupes moins formels, comme le rĂ©seau de pirates informatiques pro-Ukraine "IT Army" informent aussi les familles de victimes via les rĂ©seaux sociaux, rapporte le Moscow Times*. Le ministre de la Transformation numĂ©rique, dont les services n'ont pas rĂ©pondu aux sollicitations de franceinfo, explique sur CNN que cette dĂ©marche a deux objectifs. "Donner aux familles une opportunitĂ© de retrouver les corps", mais aussi "leur montrer qu'il y a une vĂ©ritable guerre [en Ukraine], combattre la propagande russe, leur montrer qu'ils ne sont pas aussi forts que ce qu'on leur dit Ă  la tĂ©lĂ©vision et que des gens meurent vraiment ici". En rĂ©vĂ©lant aux familles le coĂ»t humain du conflit, Kiev met Ă  mal le rĂ©cit rĂ©pĂ©tĂ© depuis le 24 fĂ©vrier par le Kremlin, qui use toujours de l'euphĂ©misme "opĂ©ration spĂ©ciale" et refuse de communiquer le nombre de victimes dans ses rangs. Les donnĂ©es biomĂ©triques ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© utilisĂ©es en zone de guerre comme en Irak ou en Afghanistan, mais "le dĂ©veloppement de la reconnaissance faciale a permis de l'utiliser en Ukraine plus que dans tout autre conflit", affirme Christine Dugoin-ClĂ©ment, chercheuse au think tank CAPE Europe et spĂ©cialiste de l'Ukraine. "Elle est devenue plus efficace, plus facile d'utilisation et les algorithmes ont accĂšs Ă  beaucoup plus de donnĂ©es sur internet qu'il y a quelques annĂ©es pour comparer les visages", ajoute la spĂ©cialiste. DerriĂšre ce dĂ©veloppement, on trouve notamment une entreprise amĂ©ricaine bien connue du secteur Clearview AI. "Clearview rĂ©colte massivement des images qu'on trouve publiquement sur Internet et les rĂ©seaux sociaux pour alimenter sa base de donnĂ©es, avec laquelle elle peut ensuite comparer les visages qu'on lui soumet", dĂ©crit ThĂ©odore Christakis. En fĂ©vrier, l'entreprise vantait son catalogue de 10 milliards d'images, dont plus de deux milliards tirĂ©es du rĂ©seau social favori des Russes, VKontakte, d'aprĂšs Reuters*. Le dirigeant de l'entreprise, Hoan Ton-That, assure avoir mis son logiciel commercial Ă  disposition des autoritĂ©s ukrainiennes gratuitement par altruisme. "Je me souviens d'avoir vu des vidĂ©os de soldats russes capturĂ©s et la Russie affirmait qu'ils Ă©taient des acteurs, a-t-il expliquĂ© au New York Times*. Je me suis dit que si les Ukrainiens pouvaient utiliser Clearview, ils pourraient obtenir plus d'information pour vĂ©rifier leurs identitĂ©s." ContactĂ© par franceinfo, Hoan Ton-That affirme qu'au 17 juin, plus de 40 000 recherches ont Ă©tĂ© effectuĂ©es par plus de 500 Ukrainiens formĂ©s et autorisĂ©s Ă  utiliser son application. Une bonne action salvatrice pour une entreprise controversĂ©e. Clearview a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© condamnĂ©e par de nombreuses autoritĂ©s de la protection des donnĂ©es, notamment en Europe, au Royaume-Uni, en Australie et au Canada. La raison la collecte massive d'images transformĂ©es en donnĂ©es biomĂ©triques sans l'accord de leurs propriĂ©taires ne respecte pas les droits des internautes. Les systĂšmes de reconnaissance faciale sont Ă©galement accusĂ©s de biais racistes. Les erreurs de correspondance des "faux positifs" seraient 10 Ă  100 fois plus frĂ©quentes pour des visages asiatiques et afro-amĂ©ricains que des visages blancs, selon une Ă©tude amĂ©ricaine* de 2019. "La guerre en Ukraine est aussi l'occasion pour Clearview de se refaire une virginitĂ©", note ThĂ©odore Christakis. Plus gĂ©nĂ©ralement, la reconnaissance faciale n'est pas encore fiable Ă  100%. "Plus les photos des bases de donnĂ©es sont anciennes, plus les personnes ont changĂ©, donc moins la correspondance sera facile Ă  Ă©tablir", explique Jean-Luc Dugelay, professeur en sĂ©curitĂ© numĂ©rique Ă  l'Ă©cole d'ingĂ©nieurs Eurecom. Tout ce qui altĂšre le visage peut avoir un effet sur la fiabilitĂ© de ces logiciels, rappelle le spĂ©cialiste de la reconnaissance faciale le temps, mais aussi dans le cas des soldats russes, la mort, les blessures ou la dĂ©composition. AuprĂšs de franceinfo, Hoan Ton-That affirme qu'il n'a connaissance d'aucun cas oĂč l'identification retournĂ©e par le logiciel Ă©tait erronĂ©e. Mais "il n'y a aucun retour scientifique indĂ©pendant sur la qualitĂ© de leur technologie", pointe Jean-Luc Dugelay. "Le risque est de mal identifier une personne et de dire Ă  la mauvaise famille que leur proche est mort", dĂ©crit au Guardian* Albert Fox Cahn, fondateur du Surveillance Technology Oversight Project, une association de lutte contre la surveillance. Une identification erronĂ©e pourrait mĂȘme avoir des consĂ©quences encore plus graves, car l'Ukraine n'utilise pas cette technologie seulement sur des cadavres. "Elle s'en sert aussi pour identifier des prisonniers, aux points d'entrĂ©e en Ukraine pour dĂ©tecter d'Ă©ventuels espions russes, ou pour mettre un nom sur les soldats russes dont les crimes ont Ă©tĂ© filmĂ©s", liste ThĂ©odore Christakis, ce que confirme Hoan Ton-That Ă  franceinfo. Les erreurs de correspondance pourraient alors devenir une question de vie ou de mort. MĂȘme si l'identification des soldats russes est correcte, la dĂ©marche des autoritĂ©s ukrainiennes fait l'objet de critiques. "Elle s'inscrit aussi dans le cadre d'une bataille pour dĂ©moraliser l'ennemi et sa population civile", souligne ThĂ©odore Christakis. Elle pourrait Ă©galement ĂȘtre contre-productive, car pour prouver aux familles qu'un de leurs proches est mort, les autoritĂ©s ukrainiennes en arrivent Ă  montrer des images de son cadavre, au risque d'alimenter leur haine de l'Ukraine. Sur CNN*, Mykhailo Fedorov explique que "80% des rĂ©ponses des familles sont 'Nous allons venir en Ukraine nous-mĂȘmes et vous tuer, vous mĂ©ritez ce qui vous arrive.'" Certains redoutent aussi que cette application de la reconnaissance faciale serve d'exemple pour Ă©tendre son usage, en Ukraine et ailleurs. "Les zones de guerre sont souvent utilisĂ©es comme zones de test, pas seulement pour les armes mais aussi pour des outils de surveillance qui sont ensuite dĂ©ployĂ©s sur des populations civiles pour le maintien de l'ordre", expliquait au New York Times* l'activiste Evan Greer, qui dirige l'ONG Fight for the Future. ThĂ©odore Christakis assure que "Clearview ne pourra pas ĂȘtre utilisĂ© aussi largement en Europe qu'en Ukraine, car les autoritĂ©s de protection des donnĂ©es ont posĂ© des limites trĂšs fortes". Mais Kiev ne s'attendait pas non plus Ă  l'utiliser, avant la guerre, comme le soulignait Mykhailo Fedorov en mars sur Telegram "Nous avons commencĂ© Ă  faire des choses que nous ne pouvions pas imaginer il y a un mois." * Tous les liens suivis d'un astĂ©risque mĂšnent vers des liens en anglais.
\n on est des soldats sans armes au combat
Lespeintres ou les sculpteurs pouvaient reproduire de maniĂšre trĂšs prĂ©cise l’équipement du soldat, un armement qu’ils avaient sans aucun doute le loisir d’examiner au quotidien, mais il est peu probable que ces mĂȘmes artistes se soient rendus personnellement sur un champ de bataille afin de pouvoir Ă©tudier le comportement des soldats dans le feu de l’action (57). Par ailleurs, l

ï»żNous sommes en guerre
 » L’anaphore martiale de M. Macron lors de sa seconde allocution avait pour but de revĂȘtir la tenue dans laquelle le Chef de l’Etat prend toute sa dimension, l’armure du Chef de guerre. L’ennemi est lĂ , il faut se mobiliser, se regrouper au nom de l’union sacrĂ©e, faire preuve de discipline, et le gĂ©nĂ©ralissime de doter ses troupes des moyens de gagner la bataille ! La communication a produit son effet un sondage montre une progression de 13 points d’opinions favorables permettant au prĂ©sident de franchir la barre des 50%. Malheureusement, l’histoire de France a tendance Ă  bĂ©gayer du il ne manque pas un bouton de guĂȘtre » du MarĂ©chal Le Boeuf en 1870 Ă  Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts » de Paul Reynaud en 1940, ces discours ont conduit au dĂ©sastre parce qu’ils cachaient une grande imprĂ©paration. C’est le cas, une fois de plus. Le rĂ©veil au clairon, tardif, dissimule trois fautes majeures de nos gouvernants dĂ©faut d’anticipation, pĂ©nurie de moyens, stratĂ©gie inopĂ©rante. Commençons par la derniĂšre le confinement est le principe de la stratĂ©gie. Peut-il endiguer le mal dĂ©finitivement ? Evidemment non ! Il faudra bien l’arrĂȘter un jour aprĂšs des consĂ©quences Ă©conomiques calamiteuses, et le mal resurgira, d’autant plus que la rĂšgle n’aura pas Ă©tĂ© suivie par tous. En fait, le confinement, c’est notre ligne Maginot. Cela peut bloquer l’ennemi, le ralentir, mais cela ne peut le vaincre. Il est destinĂ© Ă  retarder au maximum la propagation du virus, le temps que les pĂ©nuries et les erreurs commises soient rĂ©parĂ©es. C’est un cache-misĂšre ! La fermeture des frontiĂšres en amont, la gĂ©nĂ©ralisation de l’usage des masques, des gants, du gel hydroalcoolique, le dĂ©pistage massif et systĂ©matique des personnes contaminĂ©es dans la population, et l’emploi rapide de la chloroquine dans les traitements, comme le prĂ©conise le professeur Raoult, auraient composĂ© une stratĂ©gie efficace dont la France n’avait ni les moyens matĂ©riels, ni la volontĂ© politique. Des pays asiatiques comme la CorĂ©e du sud, ou europĂ©ens, comme l’Allemagne, ont Ă©tĂ© plus rĂ©actifs et Ă©taient mieux pourvus que nous. Car, une fois encore, le Mal français », indĂ©racinable, semble-t-il, celui-lĂ , apparaĂźt dans toute sa splendeur un pays suradministrĂ©, bardĂ© d’organismes de planification, d’évaluation et de contrĂŽle, dont l’organisation est chamboulĂ©e en permanence par un prurit de rĂ©formes, se rĂ©vĂšle incapable de prĂ©voir les crises parce qu’il ne tire aucun enseignement des erreurs passĂ©es. En 2016, Mme Touraine, suivant un des dogmes qui rĂšgnent dans les Ă©coles d’administration, selon lequel, plus c’est gros, mieux ça marche, et moins ça coĂ»te, a rĂ©uni quatre Ă©tablissements dans l’Agence SantĂ© Publique France ». Auparavant, c’était l’EPRUS qui gĂ©rait la rĂ©serve sanitaire, et l’Institut de Veille Sanitaire qui anticipait les risques. Le premier Ă©tait notamment chargĂ© de maintenir les stocks. MalgrĂ©, ou peut-ĂȘtre Ă  cause de la prĂ©sence d’autres organismes destinĂ©s Ă  l’évaluation des risques, ou Ă  la sĂ©curitĂ© des produits, le nouveau diplodocus administratif, son conseil scientifique, et ses dix directions, ont poursuivi et accĂ©lĂ©rĂ© l’inflexion initiĂ©e en 2011 il ne fallait plus conserver inutilement le milliard de masques chirurgicaux et les 700 millions de FFP2, mais rĂ©server des options d’achat, notamment
 en Chine. Le flux devait l’emporter sur le stock, l’économie souple sur la prĂ©caution jugĂ©e superflue. Le tout Ă©tait enrobĂ© par une trouvaille rhĂ©torique il fallait distinguer les stocks stratĂ©giques, et les stocks tactiques. Le Haut Conseil de SantĂ© Publique prĂ©conisait de rĂ©server les FFP2 aux personnels de santĂ©, mais en excluant les pharmaciens, les ambulanciers et
 les chirurgiens-dentistes ! Par ailleurs, subsidiaritĂ© oblige, le renouvellement des FFP2 devait incomber aux Ă©tablissements hospitaliers, et non plus Ă  l’Etat. C’est ce qui explique que celui-ci se trouva fort dĂ©pourvu, lorsque la bise fut venue » 150 millions de masques chirurgicaux et une indigence chronique pour les FFP2. Il restait quatre entreprises françaises qui commençaient Ă  livrer aux clients Ă©trangers, par exemple Valmy au NHS britannique, lorsque la commande nationale arriva. Mme Buzyn prĂ©fĂ©ra dire que les masques Ă©taient inutiles. En fait, il n’y en avait pas, avec l’énorme danger de voir le personnel mĂ©dical, le plus exposĂ©, subir une hĂ©catombe ! MĂȘme incurie pour les tests et, pour les rĂ©ticences Ă  soigner par la chloroquine, il semble qu’une guerre souterraine entre l’INSERM et le CNRS, d’une part et l’IUH de Marseille de l’autre, ait entraĂźnĂ© une disqualification du produit alors que celui-ci obtient des rĂ©sultats positifs. La mobilisation aprĂšs le 15 Mars, alors que le pĂ©ril est connu depuis dĂ©but janvier, est une faute lourde qui sera la cause d’un grand nombre de morts et d’une nouvelle dĂ©faillance Ă©conomique dans un pays dĂ©jĂ  en grande difficultĂ©. Alors, le pouvoir peut bien comme le prĂ©cĂ©dent pour le terrorisme, tirer quelque profit sondagier fugace, de la catastrophe, il faudra qu’il rende des comptes, lui qui a menti et tergiversĂ©. Ses prĂ©dĂ©cesseurs, aussi, qui ont accumulĂ© les fautes. Pour le moment, trois mĂ©decins, ont, par le biais de leur avocat, Me Fabrice Di Vizio, dĂ©posĂ© une plainte contre Edouard Philippe et AgnĂšs Buzyn


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