Nousadressons à sa famille nos plus chaleureuses pensées, et ce poème de Paul Eluard. "La nuit n'est jamais complète. Il y a toujours puisque je le dis. Puisque je l'affirme. Au bout du chagrin une fenêtre ouverte. Une fenêtre éclairée . Il y a toujours un rêve qui veille. Désir à combler faim à satisfaire. Un cœur généreux. Une main tendue une main ouverte. Des yeux
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Résumé " La nuit n'est jamais complète / Il y a toujours puisque je le dis / Puisque je l'affirme / Au bout du chagrin une fenêtre ouverte / Une fenêtre éclairée / Il y a toujours un rêve qui veille / Désir à combler faim à satisfaire / Un coeur généreux / Une main tendue une main ouverte / Des yeux
Polar Editions Votes Avis 7/10 Jimmy et sa fille filent vers Iacope quand ils sont stoppés par un barrage policier un immense glissement de terrain a coupé la route. Obligés de passer la nuit dans leur voiture en plein désert avec d’autres naufragés, ils se réveillent avec la gueule de bois, et le sentiment d’avoir été tous drogués, constatant que les batteries de leur voiture sont toutes à plat et le policier parti. Décidant de continuer l’itinéraire, ils partent à pied pour trouver explications, eau, et nourriture le plus vite possible. Ils tombent sur une cité minière abandonnée depuis moultes années. Cependant, les habitations et les réserves de nourriture mystérieusement préservées leur procurent abris et réconfort. Mais d’étranges événements les inquiètent des bruits bizarres les nuits, une maison remplie d’ossements d’enfants, des compagnons qui disparaissent, un puits de mine étrangement envoûtant… Et tout semble œuvrer pour que la mine devienne leur ultime prison. La nuit n’est jamais complète, titre extrait d’un poème de Paul Eluard, offre un huis-clos intrigant, qui interroge le lecteur tout au long de ses 250 pages. Quelques indices peuvent voir clair dans le jeu de Niko Tackian qui n’offrira l’éclaircissement de ce mystère que dans les toutes dernières pages, un dénouement somme tout convenu. 31/10/2021 à 1725 JohnSteed 379 votes, de moyenne 4 8/10 "La nuit n'est jamais complète", mystérieux titre provenant du très joli poème éponyme de Paul Eluard qu'on a la chance de découvrir à la fin du roman. J'ai pris un énorme plaisir à lire cet ouvrage de Niko Takian. On retrouve les univers chers à l'auteur une lieu abandonné et flippant au sein d'une immensité désolée d'une rudesse climatique extrême. Dans Avalanche Hôtel, Niko mettait en scène un hôtel délaissé dans une atmosphère glaciale. Ici, c'est une mine désaffectée en plein désert qui sert d'écrin cauchemardesque à la poignée de personnages qui tente de survivre vaille que vaille malgré le sort qui s'acharne. Une ambiance déprimante et immersive et des descriptions soignées et efficaces. Un survival très réussi avec un duo père-fille des plus touchants ainsi qu' une fin remarquable et émouvante. Outre l'oeuvre de Paul Eluard, ce roman donnera sûrement envie à plusieurs d'entre vous d'en apprendre plus sur Elisabeth Kubler-Ross, psychiatre apparemment épatante. 24/01/2020 à 1839 Ironheart 702 votes, de moyenne 8 8/10 Des chapitres courts, peu de personnages que l'on suit dans un univers qui semble post-apocalyptique. Une vrai réussite qui se termine par un final coup de poing et qui fait froid dans le dos. 27/07/2018 à 1118 Matyeux 115 votes, de moyenne 3 4/10 Je me demande si par hasard je n'ai pas lu une version tronquée de ce livre tellement mon avis tranche avec les autres. Dès les premières pages j'ai su que la lecture n'allait pas bien se passer mais j'ai tout de même poursuivis. Je ne me suis pas du tout pris au jeu de ce thriller horrifique qui surfe avec tout un tas de genres différents sans jamais vraiment aller au bout des choses. Je n'ai pas cru dans les personnages ni dans les situations si bien que la fin, plutôt que de me retourner le cerveau m'a parue grotesque. A l'image du roman... 13/08/2017 à 0058 OttisToole 283 votes, de moyenne 7 8/10 Thriller horrifico-fantastique qui se dévore, La nuit n'est jamais complète n'est pas que cela. Le propos est bien plus profond qu'il n'y paraît au premier abord et nombre de lecteurs seront surpris par la direction prise en fin d'ouvrage. Une réussite, vraiment très prenante et agréable à lire, une belle découverte. 10/08/2017 à 1219 LeJugeW 1519 votes, de moyenne 6 9/10 Il y a longtemps que je n'avais pas poussé des petits cris d'effroi à la lecture d'un roman. Très visuel, ce roman cathartique alterne passages à couper le souffle et instants sensationnels. Le tempo enlevé donne sa rage au bouquin. Le rythme qui, s'il dessine une chute qu'on peut voir venir, se met au service d'une écriture plutôt fine et donne toute l'angoisse nécessaire au récit. Une très belle découverte à lire d'une traite ! Mention spéciale pour le titre qui dévoile son deuxième sens dans les toutes dernières pages. 04/07/2017 à 2151 clemence 332 votes, de moyenne 10 9/10 Grâce à des chapitres courts, une écriture fluide et très visuelle, un décor de désolation, l'auteur crée un climat oppressant qui fait resurgir nos peurs et nos angoisses les plus profondes. Le grand tour de force de l'auteur est d'avoir su apporter une explication des plus rationnelle aux événements fantastiques qui se déroulent au cours de l'histoire. Bien plus qu'un roman fantastique, c'est un livre qui nous oblige à nous interroger sur une étape fondamentale de notre vie. Un auteur que je compte suivre. Un seul petit bémol la couverture de l'édition poche est nettement moins belle que celle de l'édition originale qui à mon sens reflète mieux l'ambiance du roman. 19/06/2017 à 1056 mireille 402 votes, de moyenne 9 9/10 Le deuxième roman de cet auteur plus coutumier des plateaux TV, ce qui explique que cette intrigue est certes psychologique mais aussi très visuelle est tout simplement bluffant de réalisme. Plusieurs volets dans le déroulement de cet opus un véritable naufrage routier », une aventure au milieu de nulle-part glauque à souhait, qui se dénoue aux derniers chapitres, une catastrophe environnementale, des relations père-fille touchantes, du mystère à la limite du paranormal. Ce que j’apprécie chez cet auteur c’est que ce qui s’apparente au fantastique trouve son explication rationnelle en fin de compte. Du sang et des squelettes, des visions d’apocalypse, des frayeurs au fond des tripes, des trahisons et de l’amitié et au bout du compte un rappel à nos mémoires pour les catastrophes minières qui ont endeuillé l’humanité. Un très bon thriller captif jusqu’au bout, à lire de nuit et d’une seule traite ! 10/03/2016 à 1429 Dany33 535 votes, 8/10 de moyenne 8
PaulEluard – La Nuit n’est jamais complète. By admin In ΕΓΡΑΨΑΝ ΙΣΤΟΡΙΑ. ΠΟΙΗΣΗ. La nuit n’est jamais complète. Il y a toujours puisque je le dis, Puisque je l’affirme, Au bout du chagrin, une fenêtre ouverte,
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin Ciel dont j’ai dépassé la nuit Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes Dans leur double horizon inerte indifférent Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin Je te cherche par-delà l’attente Par-delà moi même Et je ne sais plus tant je t’aime Lequel de nous deux est absent. … La nuit n’est jamais complète Il y a toujours, puisque je le dis Puisque je l’affirme Au bout du chagrin une fenêtre ouverte Une fenêtre éclairée Il y a toujours un rêve qui veille, Désir à combler, faim à satisfaire, Un cœur généreux Une main tendue, une main ouverte, Des yeux attentifs Une vie, La vie A se partager … J’ai cru pouvoir briser la profondeur de l’immensité Par mon chagrin tout nu sans contact sans écho Je me suis étendu dans ma prison aux portes vierges Comme un mort raisonnable qui a su mourir Un mort non couronné sinon de son néant Je me suis étendu sur les vagues absurdes Du poison absorbé par amour de la cendre La solitude m’a semblé plus vive que le sang Je voulais désunir la vie Je voulais partager la mort avec la mort Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie Tout effacer qu’il n’y ait rien ni vire ni buée Ni rien devant ni rien derrière rien entier J’avais éliminé le glaçon des mains jointes J’avais éliminé l’hivernale ossature Du voeu de vivre qui s’annule Tu es venue le feu s’est alors ranimé L’ombre a cédé le froid d’en bas s’est étoilé Et la terre s’est recouverte De ta chair claire et je me suis senti léger Tu es venue la solitude était vaincue J’avais un guide sur la terre je savais Me diriger je me savais démesuré J’avançais je gagnais de l’espace et du temps J’allais vers toi j’allais sans fin vers la lumière La vie avait un corps l’espoir tendait sa voile Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit Promettait à l’aurore des regards confiants Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard Ta bouche était mouillée des premières rosées Le repos ébloui remplaçait la fatigue Et j’adorais l’amour comme à mes premiers jours. Les champs sont labourés les usines rayonnent Et le blé fait son nid dans une houle énorme La moisson la vendange ont des témoins sans nombre Rien n’est simple ni singulier La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit La forêt donne aux arbres la sécurité Et les murs des maisons ont une peau commune Et les routes toujours se croisent. Les hommes sont faits pour s’entendre Pour se comprendre pour s’aimer Ont des enfants qui deviendront pères des hommes Ont des enfants sans feu ni lieu Qui réinventeront les hommes Et la nature et leur patrie Celle de tous les hommes Celle de tous les temps.
DePaul Eluard ,ce poème: La nuit n'est jamais complète. Il y a toujours puisque je le dis, Puisque je l'affirme, Au bout du chagrin, une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée. Il y a toujours un rêve qui veille, désir à combler, faim à satisfaire, un cœur généreux, une main tendue, une main ouverte, des yeux attentifs, une vie : la vie à se partager.
La nuit n’est jamais complète Il y a toujours puisque je le dis Puisque je l’affirme Au bout du chagrin une fenêtre ouverte Une fenêtre éclairée Il y a toujours un rêve qui veille Désir à combler faim à satisfaire Un cœur généreux Une main tendue une main ouverte Des yeux attentifs Une vie la vie à se partager.
5Cartes de remerciement – Paul Éluard « La nuit n’est jamais complète ». 2,90 €. Envoyer une carte de remerciement même plusieurs mois après un décès ou tout simplement écrire un petit mot pour une personne présente durant le deuil est un geste important : n’hésitez pas à lire notre dossier sur le sujet pour plus d
Deux de ses romans sont actuellement en cours d'adaptation au cinéma. La nuit n'est jamais complète de paul eluard La nuit n'est jamais complète de Niko Tackian - Grand Format - Livre - Decitre La nuit n’est jamais complète Ecrivanture Qui a dit La nuit n'est jamais complète - Il y a toujours puisque je le dis - Puisque je ... La nuit n'est jamais complète de paul eluard Sa fille, Arielle, l'accompagne. Cela fait dix ans qu'ils ne sont plus qu'à deux. Sa femme est décédée. Soudain, ils doivent s'arrêter. En plein milieu de la route 33, un policer a installé un barrage suite à l'effondrement de celle-ci quelques kilomètres plus loin. Trois autres voitures et leur propriétaire sont également à l'arrêt. Il y a Juan, qui déplait fortement à Jimmy car il regarde d'un œil salace sa fille en faisant des allusions inappropriées, Florencio et son look de représentant et Victor, un petit nerveux. Après discussion, ils choisiront tous de dormir sur place dans leurs voitures respectives. Curieusement, ils ne se réveilleront qu'en fin de matinée. Ils en sont certains ils ont été drogués. Par qui? Facile, le flic s'est volatilisé. De plus, les trois véhicules ne démarrent plus. Ils décident donc de partir à pied malgré quelques heures de marche en pleine chaleur et quasiment plus d'eau. Ils sont perdus au milieu de nul part. Victor est catastrophé et Juan de plus en plus désagréable. La nuit n'est jamais complète de Niko Tackian - Grand Format - Livre - Decitre La nuit n’est jamais complète Ecrivanture La nuit n'est jamais complète La nuit n est jamais complete story Toulouse Il s’introduit en pleine nuit dans le lit d’une mère de famille avec un sac en plastique sur la tête La nuit n est jamais complète movies La nuit n’est jamais complète – Les notes La nuit n est jamais complète online La nuit n est jamais complète 3 La nuit n est jamais complète sur Qui a dit La nuit n'est jamais complète - Il y a toujours puisque je le dis - Puisque je ... Brief content visible, double tap to read full content. Full content visible, double tap to read brief content. Niko Tackian a été journaliste et rédacteur en chef de différents magazines de presse avant de devenir auteur de bandes dessinées. Il signe plus de trente albums aux éditions Soleil-Delcourt, portant sur des genres comme thriller ésotérique, science-fiction, dark fantasy, anticipation, polar, fantastique. Il devient également scénariste pour la télévision et signe plusieurs dizaines de téléfilms avant de créer la série Alex Hugo avec Franck Thilliez dont il continue d'assurer une partie des scenarii. En 2015 sort son premier roman Quelque part avant l'enfer aux éditions Scrinéo puis La nuit n'est jamais complète tous deux primés au festival de Cognac. En 2016, il signe aux éditions Calmann-Levy et publie la trilogie Toxique, Fantazmë, Celle qui pleurait sous l'eau, une série de polars introduisant le personnage de Tomar Khan, commandant à la brigade criminelle parisienne. En 2019 son thriller Avalanche Hôtel obtient de nombreux prix, dont le célèbre "prix de la ligue de l'imaginaire", qu'il intègre la même année rejoignant des auteurs à succès tels que Bernard Minier, Bernard Werber, Olivier Norek, Maxime Chattam et son camarade Franck Thilliez. Il est 5 heures du matin, vous dormez paisiblement. Votre bébé se met à pleurer, vous vous réveillez. Au-dessus de vous, deux yeux sortent d'un sac-poubelle. » C'est par ces mots que Brice Zanin, avocat de la partie civile, décrit le cauchemar de sa cliente. L'agression s'est produite dans la nuit du samedi 21 mai à dimanche 22, à Revel, en Haute-Garonne. La victime, une mère de famille de 23 ans, a eu la peur de sa vie quand elle a découvert dans son lit un homme, à califourchon sur elle. Le visage masqué par un sac en plastique, il lui a maintenu les bras, a mimé l'acte sexuel et lui a glissé Ne crie pas, je ne te veux pas de mal, on se connaît… » Paniquée, et alors que son bébé hurlait juste à côté, elle a réussi à garder son calme et trouvé le courage de discuter avec lui. La scène a duré de longues minutes. L'homme, très alcoolisé, est parti puis revenu. Lorsqu'il s'est éloigné enfin après une demi-heure, la jeune femme a appelé la gendarmerie. Le suspect a été rattrapé non loin de là . L'auteur Niko Tackian est né le 5 avril 1973 à Paris. Il a été journaliste puis rédacteur en chef avant de se diriger vers les scénarios. Il devient auteur de bandes dessinées pour différents styles polar, SF, fantasy, etc. . Il écrit également pour la télévision Le repaire de la Vouivre, etc. et en 2015, avec Franck Thilliez, il crée la série à succès Alex Hugo avec Samuel Le Bihan. Puis, il écrit et réalise en 2008 son premier film Azad. Il s'inspire alors des écrits de son véritable grand-père Krékor Kandarian et de son voyage vers la France afin de fuir le génocide arménien en 1915. Il sort son premier roman en 2015 Quelque part avant l'enfer, en 2016 La nuit n'est jamais complète, en 2017 Toxique qui marque ainsi l'entrée du commandant Tomar Khan, en 2018 toujours avec dans Fantzamë et il participe aussi à Phobi a, en 2019, Avalanche hôtel puis le 3ème volet des aventures du commandant avec Celle qui pleurait sous l'eau en 2020, en 2021, Solitudes et en 2022, Respire. Extrait Un léger bruissement fit vibrer l'air à quelques mètres de lui, le sortant de l'engourdissement dans lequel ses pensées étaient en train de le plonger. © 2001- 2022 Frédéric Jézégou - & Dicocitations SAS Mentions légales - Politique de confidentialité - 🍪 Cookies La base de données des citations est la propriété exclusive de Frédéric Jézégou producteur du contenu Si l'on connaît de nombreuses citations, il est souvent plus difficile de savoir à quel moment elles ont été dites ou même de citer leur auteur... Plan du site. Citations + Proverbes + Auteurs + Dictionnaires + Thématiques + Événements +
1317: création du diocèse de Saint-Flour. En 1317, l'immense diocèse de Clermont, couvrant toute l'Auvergne est partagé en deux sur décision du pape Jean XXII, qui redessine à la même époque la carte de plusieurs autres diocèses des pays de langue d'oc. Clermont n'est plus désormais que le siège de l'évêché de la Basse-Auvergne, tandis que Saint-Flour devient celui
La nuit n`est jamais complète Recueil des textes de l’atelier d’écriture du 16 mars 2016 Eluard vu par Pablo Picasso La nuit n’est jamais complète, Il y a toujours…. Atelier d’écriture du 16 mars 2016 Le mot de Danièle Le thème de la nuit » nous a inspirés A partir d’un incipit la nuit n’est jamais complète, il y a toujours…» Chacun a poursuivi de la façon qu’il le souhaitait. Nous n’avons lu qu’ensuite le très beau poème de Paul Eluard La nuit n'est jamais complète. Il y a toujours puisque je le dis Puisque je l'affirme Au bout du chagrin Une fenêtre ouverte Une fenêtre éclairée. Il y a toujours un rêve qui veille Désir à combler ou à satisfaire Un cœur généreux Une main tendue Une main ouverte Des yeux attentifs Une vie, la vie à se partager. Toujours sur le thème de la nuit, nous avons lu une chanson de Grand Corps Malade, et un poème de Jacques Prévert, et emporté pour un autre moment de lecture une nouvelle de Dino Buzzati Douce nuit ». La question était mais dans le fond qu’est-ce qu’une nuit ?... » Au plaisir de retrouver trace de notre imaginaire. Danièle Tournié 2 Atelier d’écriture du 16 mars 2016 Nuit dans le Hoggar La nuit n’est jamais complète, dans le désert du Hoggar. Allongée dans mon sac de couchage, la nuit est tiède. J’écoute ce silence absolu qui me transporte. Un bleu nuit enveloppe le ciel qui s’enfonce vers l’infini, intense et muet. Des larmes glissent doucement sur mes joues et chatouillent le lobe de mes oreilles. Je suis éblouie. Le scintillement des étoiles et le minuscule quartier de lune naissant éclairent à peine ce paysage de roches et pitons gréseux, de sillons de dunes laiteuses et de bouquets de tiges sèches. Puis, par ci, par là , quelques ombres furtives, de Touaregs qui, dans des mouvements lents, se préparent à la première prière et, de chameaux entravés qui hument la fin de la nuit. Soudain de petites flammes forment un halo de lumière, attrapant au passage, les ailes des insectes qui ont osé s’aventurer jusque-là . Des mains, telles des balanciers inimitables, préparent le thé dans un cliquetis de métal. Des palabres monocordes racontent, sans doute, des histoires futiles ou sérieuses mais infinies. Vers l’est, au-dessus des rochers, une lueur pointe. Je me retourne et m’endors quelques instants, heureuse. Catherine 3 Atelier d’écriture du 16 mars 2016 LES NUITS DU SOLDAT Dès que le jour se levait il allait dans son atelier peindre la nuit. Sa nuit. Au centre de la toile les tons se heurtaient dans des combats vibrants qui s’estompaient mollement dans les coulures verdâtres d’un pinceau mal rincé. Quelquefois un oiseau souriant chatouillait le front d’un soldat couché. Parfois des formes voluptueuses crémeuses et dansantes se lovaient entre deux poignards, entre deux canons. Quand, le bras tendu, il cherchait où poser sa brosse ébouriffée de cobalt ou de carmin pour poser une pointe de rage il savait que c’était la touche finale de l’embuscade. Alors il regardait la toile, se raclait la gorge comme pour se débarrasser des cris qu’il avait devinés, se massait le crâne et les tempes comme pour effacer le poids d’un casque, resserrait la ceinture de son peignoir comme pour se présenter devant un gradé, puis mettait ses pinceaux à tremper dans un pot plein d’essence et quittait l’atelier pour rejoindre sa compagne qui l’attendait pour le café. Véronique Clément 4 Atelier d’écriture du 16 mars 2016 L’autre côté du miroir La nuit n’est jamais complète, il y a toujours… des images de la journée qui vous poursuivent, des paroles qui résonnent, des musiques qui vous obsèdent, dans une ronde d’abord rapide, puis douce, qui vous entraîne au loin. Alors, les images dansent et les musiques se mêlent dans un tourbillon à la fois cocasse et effrayant. L’esprit vagabonde et se met à l’unisson des forces nocturnes qui se libèrent et nous enveloppent la lune qui sourit, les étoiles qui scintillent, le loup qui rôde, l’eau qui court, la terre qui respire. Michel L’hôtel de la gare La nuit n’est jamais complète, Il y a toujours une lueur derrière les rideaux. C’est l’enseigne rouge et or de l’hôtel qui clignote. Du lit, il surveille la lumière et compte les secondes deux de clarté, deux d’ombre. Deux secondes d’éveil, deux de sommeil. Deux de rouge, deux de noir. Deux de joie, deux de peine… Pour passer le temps, il joue dans sa tête au jeu des mariages ; la nuit est longue, rien ne l’oblige à dormir. Il peut compter, jouer, suivre la lumière qui apparaît et disparaît. Les paupières fermées, il distingue encore la lueur intermittente, alors il se blottit sous les draps et tente de lui échapper. Rien à faire, elle est toujours là , et le surprend caché derrière ses mains. Enfin il s’abandonne et se laisse porter vers le haut puis glisser vers le bas. L’onde l’emmène avec elle. Soudain des pas résonnent sur le trottoir, c’est l’aube de ceux qui partent vers un emploi lointain. Il ne dormira plus. Martine 5 Atelier d’écriture du 16 mars 2016 Mais dans le fond, qu’est-ce qu’une nuit …. Avec des paroles empruntées à Grand Corps Malade La longue nuit du prince Le silence a englouti la forêt et les lumières de la fête. Son royaume a disparu. Il est plongé dans le crépuscule de cette demi-mort. Peu à peu, la vie sauvage a repris ses droits et les ronces ont envahi le château. Son sommeil dure toujours, et s’étire sans rêves. Son souffle est lent, à peine audible. Il respire doucement dans l’obscurité, attentif au moindre souffle. Mais plus personne n’est venu se pencher sur sa couche depuis si longtemps. Tous l’ont oublié, ou sont partis rejoindre les leurs dans un monde inconnu. Il attend. Son cerveau engourdi oscille entre lucidité et panique viendra-t-on le chercher et la prophétie de sa marraine s’avèrera-t-elle être la vérité ou l’influence de la méchante sorcière prendra-t-elle le dessus ? Quand viendra-t-on détacher les liens invisibles qui l’enchainent à la nuit et qui viendra dénouer l’ambiguïté de son sommeil éternel ? La princesse, peut-être… Martine 6 Atelier d’écriture du 16 mars 2016 Mais qu’est-ce donc qu’une nuit au poste de police de la rue des Gâtines ! Tu vois, deux policiers armés jusqu’aux dents qui veillent à l’entrée, dans une semi obscurité, tandis que tout près de là , une femme en errance, blottie dans l’ombre de la nuit, jette son désespoir à la figure des quelques passants pressés de rentrer bien au chaud. Tu vois, à l’intérieur, dans une lumière mi teinte, blafarde et froide, des personnes ivres, furieuses, fissurées, éteintes ou parfois silencieuses. Elles attendent leur tour, non sans mal, assises sur des bancs. Tu vois, c’est le quartier, il y a là , des bobos au-dessus de tout soupçon » et des petits délinquants qui se croisent et ne se rencontrent jamais. Les prostituées, c’est plus bas, à Belleville. Tu sens des odeurs de commissariat dans cette nuit qui transpire de vies humaines, d’odeur de la peur, d’haleines surchargées d’alcool, de vêtements douteux et de cigarettes refroidies. Tu entends, vers la fin de la nuit, une brigade qui revient, triomphante, dans un crissement pneus et de gyrophares. Ils ont réussi une perquisition dans les immeubles du 140 rue Ménilmontant, notre Mollenbeck. Ils ramènent avec fracas, 2 jeunes hommes cagoulés menottés puis disparaissent rapidement avec eux, dans un couloir. Silence, plus personne bouge ! de de et ne Et puis, derrière le comptoir, un peu trop haut, des fonctionnaires de la nuit écoutent inlassablement les plaintes. Ils essaient de rechercher un semblant de vérité à toutes ces embrouilles et violences de la nuit. Ils parviennent parfois à consoler ces êtres en prise à des paniques plus fortes dit-on, lors des nuits de pleine lune. Catherine 7 Atelier d’écriture du 16 mars 2016 TEXTES SUR LA NUIT La Nuit Extrait de l’album Enfant De La Ville 2008 Voici une note pour la nuit, les nuits, les miennes les tiennes Je ne sais pas comment tu les vis moi mes nuits m'appartiennent Je les regarde je les visite c'est mon royaume mon château Je les aime et c'est tant mieux parce que j'aime pas me coucher tôt J'te parle pas des nuits parisiennes, des lumières et des décibels J' préfère celles du silence et d' la pénombre qui est si belle J'te parle pas des nuits en boite, celles des branleurs et celles des poufs Je préfère les trottoirs vides quand la ville reprend son souffle Comment exprimer ce que la nuit m'inspire Ce qu'elle nous suggère et ce qu’elle respire Ce moment d'obscurité qui met en lumière nos fissures L'ambiguïté en manteau noir, la nuit fait peur, la nuit rassure En tout cas c' qui est sûr c'est qu'elle influence nos cerveaux Prends pas de grandes décisions la nuit tu sais jamais ce que ça vaut Pourtant elle peut être parfois un moment d'extrême lucidité Et c'est souvent la nuit qu' tu crois détenir la vérité Chaque nuit la suspicion fête son anniversaire Et quand tu croises un mec dans la rue il te matte comme un adversaire Y'a des regards méfiants, menaçants ou pleins de panique En tout cas c' qui est bien la nuit c'est qu'y a personne sur le périphérique 8 Atelier d’écriture du 16 mars 2016 DOUCE NUIT de Dino BUZZATI Elle eut dans son sommeil, un faible gémissement. À la tête de l'autre lit, assis sur le divan, il lisait à la lumière concentrée d'une petite lampe. Il leva les yeux. Elle eut un léger frémissement, secoua la tête comme pour se libérer de quelque chose, ouvrit les paupières et fixa l'homme avec une expression de stupeur, comme si elle le voyait pour la première fois. Et puis elle eut un léger sourire. - Qu'y a-t-il, chérie ? - Rien, je ne sais pas pourquoi mais je ressens une espèce d'angoisse, d'inquiétude... - Tu es un peu fatiguée du voyage, chaque fois c'est la même chose et puis tu as un peu de fièvre, ne t'inquiète pas, demain ce sera passé. Elle se tut pendant quelques secondes, en le fixant toujours, les yeux grands ouverts. Pour eux, qui venaient de la ville, le silence de la vieille maison de campagne était vraiment exagéré. Un tel bloc hermétique de silence qu'il semblait qu'une attente y fût cachée, comme si les murs, les poutres, les meubles, tout, retenaient leur respiration. Et puis elle dit, paisible - Carlo, qu'y a-t-il dans le jardin ? - Dans le jardin ? - Carlo, je t'en prie, puisque tu es encore debout, est-ce que tu ne voudrais pas jeter un coup d'œil dehors, j'ai comme la sensation que... - Qu'il y a quelqu'un ? Quelle idée. Qui veux-tu qu'il y ait dans le jardin en ce moment ? Les voleurs ? Et il rit. Ils ont mieux à faire les voleurs que de venir rôder autour de vieilles bicoques comme celle-ci. - Oh ! je t'en prie, Carlo, va jeter un coup d'œil. Il se leva, ouvrit la fenêtre et les volets, regarda dehors, resta stupéfait. Il y avait eu de l'orage l'après-midi et maintenant dans une atmosphère d'une incroyable pureté, la lune sur son déclin éclairait de façon extraordinaire le jardin, immobile, désert et silencieux parce que les grillons et les grenouilles faisaient justement partie du silence. C'était un jardin très simple une pelouse bien plane avec une petite allée aux cailloux blancs qui formait un cercle et rayonnait dans différentes directions sur les côtés seulement il y avait une bordure de fleurs. Mais c'était quand même le jardin de son enfance, un morceau douloureux de sa vie, un symbole de la félicité perdue, et toujours, dans les nuits de lune, il semblait lui parler avec des allusions passionnées et indéchiffrables. Au levant, à contre-jour et sombre par conséquent, se dressait une barrière de grands charmes taillée en arches, au sud une haie basse de buis, au nord l'escalier qui menait au potager, au couchant la maison. Tout reposait de cette façon inspirée et merveilleuse avec laquelle la nature dort sous la lune et que personne n'est jamais parvenu à expliquer. Cependant, comme toujours, le spectacle de cette beauté expressive qu'on peut contempler bien sûr, mais qu'on ne pourra jamais faire sienne, lui inspirait un découragement profond. - Carlo appela Maria de son lit, inquiète, en voyant qu'il restait immobile à regarder. Qui est là ? 9 Atelier d’écriture du 16 mars 2016 Il referma la fenêtre, laissa les volets ouverts et il se retourna - Personne, ma chérie. Il y a une lune formidable. Je n'ai jamais vu une semblable paix. Il reprit son livre et retourna s'asseoir sur le divan. Il était onze heures dix. À ce moment précis, à l'extrémité sud-est du jardin, dans l'ombre projetée par les charmes, le couvercle d'une trappe dissimulée dans l'herbe commença à se soulever doucement, par à -coups, se déplaçant de côté et libérant l'ouverture d'une étroite galerie qui se perdait sous terre. D'un bond un être trapu et noirâtre en déboucha, et se mit à courir frénétiquement en zigzag. Suspendu à une tige un bébé sauterelle reposait, heureux, son tendre abdomen vert palpitait gracieusement au rythme de sa respiration. Les crochets de l'araignée noire se plongèrent avec rage dans le thorax, et le déchirèrent. Le petit corps se contorsionna, détendant ses longues pattes postérieures une seule fois. Déjà les horribles crocs avaient arraché la tête et maintenant ils fouillaient dans le ventre. Des morsures jaillit le suc abdominal que l'assassin se mit à lécher avidement. Tout à la volupté démoniaque de son repas, il n'aperçut pas à temps une gigantesque silhouette sombre qui s'approchait de lui par-derrière. Serrant encore sa victime entre ses pattes, l'araignée noire disparut à jamais entre les mâchoires du crapaud. Mais tout, dans le jardin, était poésie et calme divin. Une seringue empoisonnée s'enfonça dans la pulpe tendre d'un escargot qui s'acheminait vers le jardin potager. Il réussit à parcourir encore deux centimètres avec la tête qui lui tournait, et puis il s'aperçut que son pied ne lui obéissait plus et il comprit qu'il était perdu. Bien que sa conscience fût obscurcie, il sentit les mandibules de la larve assaillante qui déchiquetaient furieusement des morceaux de sa chair, creusant d'affreuses cavernes dans son beau corps gras et élastique dont il était si fier. Dans la dernière palpitation de son ignominieuse agonie il eut encore le temps de remarquer, avec une lueur de réconfort, que la larve maudite avait été harponnée par une araignée-loup et lacérée en un éclair. Un peu plus loin, tendre idylle. Avec sa lanterne, allumée par intermittence au maximum, une luciole tournaillait autour de la lumière fixe d'une appétissante petite femelle, languissamment étendue sur une feuille. Oui ou non ? Oui ou non ? Il s'approcha d'elle, tenta une caresse, elle le laissa faire. L'orgasme de l'amour lui fit oublier à quel point un pré pouvait être infernal une nuit de lune. Au moment où il embrassait sa compagne, un scarabée doré d'un seul coup l'éventra irrévocablement, le fendant de bout en bout. Son petit fanal continuait à palpiter implorant, oui ou non ? que son assaillant l'avait déjà à moitié englouti. À ce moment-là il y eut un tumulte sauvage à un demi-mètre de distance à peine. Mais tout se régla en quelques secondes. Quelque chose d'énorme et de doux tomba comme la foudre d'en haut. Le crapaud sentit un souffle fatal dans son dos, il chercha à se retourner. Mais il se balançait déjà dans les airs entre les serres d'un vieux hibou. En regardant on ne voyait rien. Tout dans le jardin était poésie et divine tranquillité. La kermesse de la mort avait commencé au crépuscule. Maintenant elle était au paroxysme de sa frénésie. Et elle continuerait jusqu'à l'aube. Partout ce n'était que massacre, supplice, tuerie. Des scalpels défonçaient des crânes, des crochets brisaient des jambes, fouillaient dans les viscères, des tenailles soulevaient les écailles, des poinçons s'enfonçaient, des dents trituraient, des aiguilles inoculaient des poisons et des anesthésiques, des filets emprisonnaient, des sucs érosifs liquéfiaient des esclaves encore vivants. Depuis les minuscules habitants des mousses les rotifères, les tardigrades, les amibes, les tecamibes, jusqu'aux larves, aux araignées, aux scarabées, aux mille-pattes, oui, oui, jusqu'aux orvets, aux scorpions, aux crapauds, aux taupes, aux hiboux, l'armée sans fin des assassins de grand chemin se déchaînait dans le carnage, tuant, torturant, déchirant, éventrant, dévorant. Comme si, dans une grande ville, chaque nuit, des dizaines de milliers de 10 Atelier d’écriture du 16 mars 2016 malandrins assoiffés de sang et armés jusqu'aux dents sortaient de leur tanière, pénétraient dans les maisons et égorgeaient les gens pendant leur sommeil. Là -bas dans le fond, le Caruso des grillons vient de se taire à l'improviste, gobé méchamment par une taupe. Près de la haie la petite lampe de la luciole broyée par la dent d'un scarabée s'éteint. Le chant de la rainette étouffée par une couleuvre devient un sanglot. Et le petit papillon ne revient plus battre contre les vitres de la fenêtre éclairée les ailes douloureusement froissées il se contorsionne dans l'estomac d'une chauve-souris. Terreur, angoisse, déchirement, agonie, mort pour mille et mille autres créatures de Dieu, voilà ce qu'est le sommeil nocturne d'un jardin de trente mètres sur vingt. Et c'est la même chose dans la campagne environnante, et c'est toujours la même chose au-delà des montagnes environnantes aux reflets vitreux sous la lune, pâles et mystérieuses. Et dans le monde entier c'est la même chose, partout, à peine descend la nuit extermination, anéantissement et carnage. Et quand la nuit se dissipe et que le soleil apparaît, un autre carnage commence avec d'autres assassins de grand chemin, mais une égale férocité. Il en a toujours été ainsi depuis l'origine des temps et il en sera de même pendant des siècles, jusqu'à la fin du monde. Marie s'agite dans son lit, avec des petits grognements incompréhensibles. Et puis, de nouveau elle écarquille les yeux, épouvantée. - Carlo, si tu savais quel horrible cauchemar je viens de faire. J'ai rêvé que là -dehors, dans le jardin, on était en train d'assassiner quelqu'un. - Allons, tranquillise-toi un peu, ma chérie, je vais venir me coucher moi aussi. - Carlo, ne te moque pas de moi, mais j'ai encore cette étrange sensation, je ne sais pas, moi, c'est comme si dehors dans le jardin il se passait quelque chose. - Qu'est-ce que tu vas penser là ... - Ne me dis pas non, Carlo, je t'en prie. Je voudrais tant que tu jettes un coup d'œil dehors. Il secoue la tête et sourit. Il se lève, ouvre la fenêtre et regarde. Le monde repose dans une immense quiétude, inondé par la lumière de la lune. Encore cette sensation d'enchantement, encore cette mystérieuse langueur. - Dors tranquille, mon amour, il n'y a pas âme qui vive dehors, je n'ai jamais vu une telle paix. BUZZATI Dino, Douce nuit», dans Le K,» Oeuvres II, Robert Laffont, Bouquins. Traduction Jacqueline Remillet 11
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paul eluard la nuit n est jamais complete